Bien qu’il
nous arrive tous d’être aux prises avec des relations conflictuelles, nous nous
arrêtons trop peu souvent pour réfléchir à la manière dont on gère le conflit
avec l’autre dans nos vies personnelles et professionnelles.
En fait, nos
réactions face à une relation conflictuelle peuvent se traduire par divers
comportements, selon les circonstances et notre personnalité :
confrontation, évitement, rejet du blâme sur l’autre, repliement sur soi... et
pourtant, ces réactions ne font qu’amplifier le problème! En parallèle, le
conflit devient pour plusieurs une source de stress, d’angoisse, de confusion, ou
de frustration, et il participe en ce sens à miner notre sentiment de
bien-être.
Et si nous
prenions quelques instants pour décortiquer le tout et aborder les meilleures
techniques pour faire face à une relation conflictuelle de manière posée et
réfléchie?
1. Prendre le temps de se poser
Les
sentiments, les tensions, et les désaccords sont souvent exacerbés à la
naissance du conflit, par exemple au moment où l’on apprend une fâcheuse
nouvelle de la part d’une collègue ou lors d’une dispute avec un proche. Ceux
qui auraient tendance à éviter le conflit voudront se retirer, à défaut d’avoir
pu faire valoir leur point de vue, et ceux qui recherchent plutôt
l’affrontement seront d’emblée prêt à foncer, crier et accuser, sans evaluer les
vraies sources du problème. Si un seul des interlocuteurs n’est pas disposé au
dialogue, il est préférable de reporter les explications à une autre fois. On
prend alors le temps de réfléchir, à sang froid et à tête reposée, aux
contrariétés qu’on souhaite exprimer et à la façon dont on va les aborder. On convient
de s’en reparler plus tard, on se pose, on réfléchit, et on recommence le
dialogue de façon convenable quand les deux parties y sont disposées.
2. Dialoguer
Nous
parlons, et nous écoutons, certes. Mais quand prend-on vraiment le temps de
dialoguer? Pour résoudre un conflit, il est primordial d’echanger sur nos perpectives,
nos intentions, et nos positions respectives. Ton amoureux te dit peut-être
« je déteste quand tu soulignes mes faiblesses en public, même à la
blague! » alors que ce qui le blesse, c’est qu’il y a longtemps que tu ne
l’as pas complimenté, et que son estime personnelle laisse à désirer ces
temps-ci suite à un événement particulier au travail. Peut-être penses-tu que
ta superviseure te retire une importante responsabilité par manque de confiance
en tes capacités professionnelles, alors que ses mains sont liées ou encore qu’elle
ne pensait pas avoir vu chez toi un intérêt pour cette tâche. Lorsqu’on prend
le temps d’interroger l’autre sur sa vision de la situation, on comprend
parfois mieux ses motivations. Il est donc primordial de s’expliquer afin de clarifier
les non-dits et les perceptions fautives. On tend l’oreille, et on essaye de
réellement comprendre ce que l’autre nous dit. On demande « Comment t’es-tu
senti? » plutôt que d’énoncer « Ça a dû te rendre triste ». Puis
on écoute véritablement ce que notre interlocuteur nous répond.
3. Développer et utiliser son sens de
l’empathie
L’empathie,
c’est de se mettre dans les souliers de notre interlocuteur. On s’approprie le
cadre de référence de l’autre et on tente de voir le conflit selon sa vision
des choses. Bien évidemment, la meilleure façon de mettre en œuvre son sens de
l’empathie est de d’abord favoriser un véritable dialogue pour mieux comprendre
le point de vue de l’autre. En comprenant son point de vue, on peut plus
aisément s’imaginer comment l’autre a pu percevoir ou ressentir un élément
conflictuel. Pourtant, attention, il ne s’agit pas de s’approprier ni d’être d’accord
avec son avis, mais plutôt de tenter de le voir en ses termes. Pour ce faire,
on demande « Pourquoi t’es-tu senti comme ça? » et on remarque « Je
peux m’imaginer que dans ta position, tu t’es senti comme ça » plutôt que
de renchérir « Quand je suis dans ta situation, je me sens comme ça, tu as
dû te sentir de la même façon, pas vrai? ».
4. Se faire entendre
Pour régler
un conflit, il est essentiel de savoir écouter l’autre, et de se remettre en
question! Ça n’empêche pas qu’il faut savoir se faire entendre. Il est préférable
de rappeler à l’autre l’importance que tous deux participent à la discussion,
et de prendre le temps d’expliquer les choses selon notre propre point de vue.
C’est surtout important lorsqu’on est de ceux qui ont tendance à s’effacer… Un « je
t’ai entendu, et j’aimerais que tu m’entendes » est de mise!
5. Accepter la mésentente et le
désaccord
Aussi
difficile que cela puisse être, il faut parfois s’efforcer de ne pas atténuer
ou ignorer les conflits ou les désaccords. Les balayer sous le tapis ne les
règle en rien. En même temps, si on y fait face et qu’on ne parvient pas à se
mettre d’accord et à résoudre le désaccord, c’est tout à fait correct aussi!
Une décision professionnelle est prise bien qu’elle ne plaise pas à toute l’équipe?
Eh bien même si certains collègues n’y voient aucun attrait, si celle-ci a été prise
de façon légitime, il faudra vivre avec un certain degré de mésentente car revenir
sur la décision ou reculer devant d’autres idées controversées ne ferait pas
avancer les choses. Une dispute éclate lors d’un souper de famille? On prend
une grande inspiration et on accepte qu’une fois qu’on s’est expliqués et
entendus de façon réciproque, c’est correct qu’un certain désaccord persiste.
On n’est pas obligés d’être toujours d’accord avec l’autre! Comme on dit dans
la langue de Shakespeare, « agree to disagree ».
Alors voilà mes astuces, que je prends le temps de partager car même quand on sait très bien que la meilleure façon de procéder est de
suivre ces cinq grands principes, on oublie souvent de les appliquer! Alors
soyez zen et faites face à vos petits soucis interpersonnels avec grâce J
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